Sur un site de prairie inondable sur lequel il n’y avait aucun arbre, le projet immobilier a réservé plus de moitié du terrain à la création paysagère : les immeubles sont construits sur pilotis et desservis par des passerelles serpentant à plus d’1,50 mètre au dessus du terrain.

Ce fut l’occasion pour Laurence Jouhaud de composer un  » jardin des pluies  » tracé selon des lignes dynamiques accompagnant la disposition des bâtiments et planté de couvre sols persistants dont les différentes textures et les harmonies de verts forment un tapis aux lignes graphiques perdurant tout au long de l’année. Ce jardin doucement vallonné, non accessible aux résidents, mais bien visible depuis les logements qui le surplombent, contribue à la gestion raisonnée des eaux de pluies et à la biodiversité du site puisqu’il offre l’occasion de créer un milieu naturel de zone humide.

La présence des arbres, tous à feuillage caduc, participe à l’intimité des logements en vis-à-vis sans créer d’ombre trop forte sur les bâtiments. Des plantes grimpantes ont été prévues pour habiller les clôtures des parkings disposés sous les pilotis.

Le paillage des surfaces plantées, nécessaire pour faciliter le bon développement des jeunes végétaux, a été conçu comme un élément esthétique : ses couleurs blanche, orange et pourpre répondent aux couleurs des bâtiments en attendant que l’harmonie des verts du couvert végétal arrivé à maturité ne l’estompe à la fin de la seconde année.