Célébration Orientale du Masculin et du Féminin
Célébration Orientale du Masculin et du Féminin
Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (41)
Tourisme et loisirs
La Tisserande et le Bouvier
Réalisé en 2002, avec Marc Daufresne et Sophie Renaudin, pour le 11 ème Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire, ce jardin éphémère met en scène l’éternel recommencement du cycle des saisons, ainsi que l’ensemencement de la terre par le ciel et l’évidence que le féminin est fait de masculin qui lui-même est fait de féminin.
C’est ainsi que l’on évoque l’époque de l’équinoxe de printemps où, dans la Chine antique, le ciel, par les nuées d’orage, ensemençait la terre.
Alors, les tisserandes ouvraient leurs portes restées closes pendant les longs mois d’hiver, et les bouviers, joyeux, dévalaient la montagne à leur rencontre.
Ensemble, ils creusaient le premier sillon destiné à recevoir la semence des prochaines récoltes.
Une porte-lune, ronde et rouge, comme la terre féconde, invite le visiteur à pénétrer dans ce jardin, où, dans le secret, se célèbre l’union du masculin et du féminin.
En arrière de la porte, un paravent de bambous secs retarde le moment de la découverte de cette célébration.
Côté jardin, le paravent est tapissé de fleurs rouges, couleurs de la passion occidentale et du mariage oriental. Ces fleurs sont surmontées d’un arc de brume, arc en ciel brillant dans la lumière du contre-jour.
Au centre du jardin, serpente entre sable blanc et écorces brunes, un sillon de terre battue rouge comme le cinabre.
Sur le sable ferme, s’épanouissent les corolles de cycas femelles en fleurs. Sur le sol souple des écorces, se dressent en sentinelles sept cycas mâles encore revêtus de leur habit de paille tressée, travail attentif de la Tisserande pour protéger son Bouvier des rigueurs du froid.
Les sentinelles dressées, raidies par le froid, signifient la dormance hivernale de la nature. La souplesse du sol déséquilibrant les visiteurs les conduira à s’accrocher aux sentinelles, leur redonnant de la vigueur au jour le jour.
Quand les tisserandes déshabilleront les bouviers, le masculin se dévoilera en féminin, la sentinelle déployant sa large corolle de cycas…
Ecrin de cette scène sacrée, un bosquet de bambous, bruissant de rires légers et de chuchotis tendres, est planté de fougères femelles et de lits de mousses où une chaussette blanche a été oubliée.
Réalisé en 2002, avec Marc Daufresne et Sophie Renaudin, pour le 11 ème Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire, ce jardin éphémère met en scène l’éternel recommencement du cycle des saisons, ainsi que l’ensemencement de la terre par le ciel et l’évidence que le féminin est fait de masculin qui lui-même est fait de féminin.
C’est ainsi que l’on évoque l’époque de l’équinoxe de printemps où, dans la Chine antique, le ciel, par les nuées d’orage, ensemençait la terre.
Alors, les tisserandes ouvraient leurs portes restées closes pendant les longs mois d’hiver, et les bouviers, joyeux, dévalaient la montagne à leur rencontre.
Ensemble, ils creusaient le premier sillon destiné à recevoir la semence des prochaines récoltes.
Une porte-lune, ronde et rouge, comme la terre féconde, invite le visiteur à pénétrer dans ce jardin, où, dans le secret, se célèbre l’union du masculin et du féminin.
En arrière de la porte, un paravent de bambous secs retarde le moment de la découverte de cette célébration.
Côté jardin, le paravent est tapissé de fleurs rouges, couleurs de la passion occidentale et du mariage oriental. Ces fleurs sont surmontées d’un arc de brume, arc en ciel brillant dans la lumière du contre-jour.
Au centre du jardin, serpente entre sable blanc et écorces brunes, un sillon de terre battue rouge comme le cinabre.
Sur le sable ferme, s’épanouissent les corolles de cycas femelles en fleurs. Sur le sol souple des écorces, se dressent en sentinelles sept cycas mâles encore revêtus de leur habit de paille tressée, travail attentif de la Tisserande pour protéger son Bouvier des rigueurs du froid.
Les sentinelles dressées, raidies par le froid, signifient la dormance hivernale de la nature. La souplesse du sol déséquilibrant les visiteurs les conduira à s’accrocher aux sentinelles, leur redonnant de la vigueur au jour le jour.
Quand les tisserandes déshabilleront les bouviers, le masculin se dévoilera en féminin, la sentinelle déployant sa large corolle de cycas…
Ecrin de cette scène sacrée, un bosquet de bambous, bruissant de rires légers et de chuchotis tendres, est planté de fougères femelles et de lits de mousses où une chaussette blanche a été oubliée.
Fiche Technique
Maître d’ouvrage : Conservatoire des Jardins de Chaumont sur Loire
Budget : 32 K€
Surface : 250 m2
Missions : Conception et maîtrise d’œuvre paysage
Année de commande : 2001
Année de livraison : 2002
Partenaires : Marc Daufresne, archtecte et Sophie Renaudin, sinologue
Nom du projet : Célébration Orientale du Masculin et du Féminin